Discours de Prisca Nlend Koho, à l'occasion de journée pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, 25 novembre 2021

Discours de Prisca Nlend Koho, à l'occasion de journée pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, 25 novembre 2021

Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement ;

Mesdames et Messieurs les Présidents des Corps Constitués ;

Mesdames et Messieurs les Parlementaires ;

Mesdames et Messieurs les Représentants du Corps Diplomatique ;

Mesdames et Messieurs les Représentants du Système des Nations Unies ;

Mesdames et Messieurs les Représentants de la Société Civile ;

Mesdames et messieurs,

 

Le 25 Novembre de chaque année, notre pays à l’instar de la communauté Internationale, célèbre la Journée Internationale pour l’Elimination des Violences faites aux Femmes.

Cette journée a été instituée par l’Organisation des Nations Unies, en 1999, en mémoire des sœurs MIRABAL, militantes dominicaines brutalement assassinées pour la défense de leurs droits.

Cet assassinat caractéristique de la violence à l’égard des femmes a amené la communauté internationale à prendre la Résolution 48/104 relative à l’élimination de la violence à l’égard des femmes, adoptée par l’Assemblée Générale des Nations Unies le 20 décembre 1993.

Il est important de préciser que cette résolution définit la violence à l’égard des femmes comme tout acte ou menace de violence dirigé contre le sexe féminin et causant aux femmes, un préjudice, des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée.

Mesdames Et Messieurs

La violence à l’égard des femmes et des filles, constitue une des violations des droits de l’Homme les plus répandues, la plus persistante dont les effets impactent négativement leur vie privée, leur vie professionnelle, leur vie communautaire et la société en générale.

Pour Cette année, le thème retenu par les Nations Unies est : « Orangez le monde : mettre fin dès maintenant à la violence à l’égard des femmes ! ». Ce thème interpelle non seulement les victimes, mais aussi les témoins de ces atrocités afin de rompre le silence et dénoncer les auteurs en bravant la honte, la peur et la stigmatisation.

C’est aussi un appel au réveil des consciences en direction des auteurs de ces violences afin qu’un pas décisif soit franchi et mène à la diminution progressive voire, définitive de cette déviation sociale.

Mesdames et messieurs ;

Le Gabon, en ratifiant la convention pour   l’élimination de toutes formes de discriminations à l’égard des femmes (CEDEF), marquait son engagement à protéger la femme et la jeune fille de tous les abus dont elles pourraient être victime.

Cet engagement s’est traduit dans notre pays par l’élaboration des politiques actives de protection et de promotion des droits de la femme fondées sur les réformes des textes législatifs et juridiques, réformes impulsées et soutenues par les plus hautes autorités de notre pays, en tête desquelles le Président de la République Chef de l’Etat, Son Excellence ALI BONGO ONDIMBA.

Il convient de saluer ici les efforts inlassables de Madame la Première Dame, SYLVIA BONGO ONDIMBA dans ce domaine, et dont les résultats sont perceptibles sur le terrain.

En effet, La Première Dame est à l’initiative de la Stratégie de promotion des droits des femmes et de réduction des inégalités Femmes/Hommes au Gabon, dont le rapport a été remis au Président de la République le 30 septembre 2020, assorti d’un  plan d’actions actuellement en cours de mis en œuvre par le Gouvernement. Cette stratégie a pour objectif de promouvoir plus d’égalité et d’équité entre les femmes et les hommes. Elle intègre aussi des mécanismes de lutte contre les violences à l’égard des femmes et des filles.

C’est dans ce sens qu’un numéro d’urgence, gratuit et anonyme, le 1404 est accessible à tous, depuis le 30 avril 2021. Ce numéro permet d’écouter et d’orienter les victimes en fonction de leur cas et de dénoncer les violences

Toujours dans le cadre de la même stratégie, un centre d’accueil, de reconstruction et d’hébergement transitoire des femmes victimes de violences sera bientôt opérationnel à Libreville : la loi 006/2021 du 6 septembre 2021 portant élimination des violences faites aux femmes a été promulguée pour mieux protéger la femme et la fille. Il convient de noter qu’à cet effet également, ladite loi vient en appui des réformes effectuées aussi bien dans le Code Pénal que dans le Code civil.

Mesdames et messieurs, distingués invités,

C’est en vue d’une meilleure appropriation des droits des femmes que pour la présente édition, le gouvernement sous la houlette de Madame le Premier Ministre, chef du gouvernement Rose Christiane OSSOUKA RAPONDA a choisi d’organiser la célébration des 16 jours d’activisme autour des actions de pédagogie, de sensibilisation, sur les avancées majeures réalisées par le Gabon pour une meilleure protection des droits de la femme.  

Nous sommes ainsi réunis pour le lancement à Libreville, des activités prévues pendant cette période. Elles se poursuivront dans la province du Woleu-Ntem qui abritera l’essentiel des activités inscrites au programme. Pour ce 25 novembre, la 2ème édition du Grand « Débat à cœur ouvert » est organisée autour de trois (3) thèmes ; à savoir :

  1. La lutte contre les violences faites aux femmes, une responsabilité partagée ;
  2. La masculinité positive, pour l’harmonie des familles ;
  3. La vulgarisation des avancées intervenues dans le corpus juridique gabonais en matière de violences à l’égard des femmes.

Et comme activités parallèles, il y aura ce jour :

  • Les consultations juridiques en faveur des populations tous sexes confondus ;
  • Une campagne relative à l’accompagnement judiciaire des femmes victimes de violence en situation de vulnérabilité.

Je remercie toutes personnalités présentes, qui ont bien voulu répondre à notre invitation. Cela dénote de votre implication à la cause qui nous réunit aujourd’hui à savoir, la lutte contre la violence à l’égard des femmes et des filles.

Mesdames et messieurs, distingués invités,

Nous devons en effet tous nous lever, hommes et femmes, pour dire non à ce phénomène avilissant et déshonorant, qui menace la cohésion de nos familles, de notre nation et du monde.

Je déclare ouverts les 16 jours d’activisme avec pour démarrage la célébration de la journée pour l’élimination des violences à l’égard des femmes.

Je vous remercie.