Lancement de la Caravane de Sensibilisation sur la Situation du Conjoint Survivant.

Madame le Ministre,

Mesdames et Messieurs les représentants du Système des Nations Unies,

Monsieur le Gouverneur,

Mesdames et Messieurs les élus de la Province,

Monsieur le Sous-Préfet du district de Bifoun Abanga,

Mesdames et Messieurs,

Distingués invités,

 

 

C’est avec joie que je me retrouve ici, à Bifoun-Abanga, pour célébrer avec les populations locales la quatrième édition de la Journée Internationale des Veuves.

Bien que différée, cette célébration marque la volonté du gouvernement de coller aux très hautes instructions de Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat.

C’est aussi l’occasion pour moi de rappeler les propos de la Première Dame du Gabon, Madame Sylvia BONGO ONDIMBA qui a dit, je cite : « Soutenir les veuves, c’est contribuer à la construction d’une société juste et solidaire, reposant sur les valeurs de la famille, c’est construire un meilleur Gabon pour demain ».

En effet, le gouvernement par l’intermédiaire du Ministère de la Prévoyance Sociale et de la Solidarité Nationale est conscient que les violences physiques et psychologiques, les pratiques coutumières discriminatoire, l’application des décisions arbitraires, la lenteur des procédures successorales, la désuétude de certains textes en la matière, l’ignorance et la méconnaissance des droits de l’héritage aggravent le phénomène de la spoliation de la veuve. Ces formes de violence viennent détériorer la situation économique et sociale du conjoint survivant et des orphelins.

Le lancement de la JIV 2014, auquel je procède aujourd’hui pour la zone I et pour lequel Madame le Ministre Délégué procédera simultanément pour la zone II couvrant ainsi le territoire national, s’inscrit dans cette volonté de soutien.

Mesdames et Messieurs,

C’est cette réalité que vivent au quotidien plus de cent quinze millions (115.000.000) de veuves et leurs enfants dans le monde.

C’est pourquoi, le combat mené par Madame Sylvia BONGO ONDIMBA avait un sens et a abouti à la célébration dans le monde entier de la Journée Internationale de la Veuve, à la suite de la résolution 65/189 de l’Assemblée Générale des Nations Unies.

Au niveau national, fort de cette initiative, le gouvernement a amélioré lui aussi le statut de la veuve. D’abord, il a adopté une série de textes législatifs et règlementaires. Ainsi, il a initié un projet de loi révisant et abrogeant certaines, dispositions de la loi 19/89 du 30 décembre 1989 portant adoption de la deuxième partie du Code civil en cours d’adoption au Sénat.

Le gouvernement a ensuite assoupli, pour les veuves, les procédures administratives. En outre, pour lutter efficacement contre la précarité, les conditions de vie des veuves vont être sensiblement améliorées grâce à l’octroi d’une allocation aux veuves chefs de famille et sans ressources.

A cet égard, le Pacte Social, lancé en février 2014 par le Président de la République, Chef de l’Etat, vient renforcer ce dispositif de prise en charge.

En complément de toutes ces mesures, le ministère en charge de solidarité nationale, au cœur de la Stratégie d’Investissement Humain du Gabon, a choisi de mener depuis le 23 juin et jusqu’au 30 juillet, les actions suivantes, à savoir :

-        le 23 juin dernier, un colloque international organisé au Palais Omar BONGO ONDIMBA du Sénat. Y ont pris part, les délégations des pays frères et amis du Congo-Brazzaville et du Sénégal ainsi que les ambassades des républiques du Cameroun, de la Guinée Equatoriale et du Tchad au Gabon pour débattre sur le thème national retenu cette année : « La prise en charge juridique des veuves ».

Pour lutter contre la spoliation des veuves, le gouvernement a mis en place un vaste chantier pour l’emploi féminin basé sur l’autonomisation et sur des actions ponctuelles de solidarité.

C’est pourquoi, pour la quatrième édition de la Journée Internationale de la Veuve, je suis venue ici, dans le Moyen-Ogooué et plus précisément à Bifoun-Abanga, pour lancer les activités génératrices de revenus pour certaines associations identifiées, pour remettre des allocations à des conjoints survivants.

C’est ainsi que pour la localité d’Ebel Abanga, trois (3) grandes activités de transformation, de fumage et de salaison de poisson vont être renforcées en matériel ; donnant à près de cent vingt (120) conjoints survivants de la localité plus de moyens financiers. De même, il sera procédé à la remise d’allocation financière à cent (100) veufs et veuve identifiés par les services provinciaux du département ministériel dont j’ai la charge, en collaboration avec le Fonds National d’Aide Sociale.

La dernière activité retenue consiste en une causerie éducative sur « les actions judiciaires en matière successorale » et sur « l’application des décisions judiciaires en faveur de la veuve ». Cette causerie a vocation à revenir sur la situation des veuves dans la sous-région qui, quatre ans après l’adoption de la résolution 65/189 interpelle le Gabon.

Ces activités seront couplées à une campagne de sensibilisation, d’éducation et d’information destinée aux populations des localités visées. Cette campagne portera sur « le Parcours administratif du conjoint survivant et de l’orphelin».

 

Mesdames et Messieurs,

C’est le lieu ici de mettre en valeur le travail des différentes administrations et organismes sous tutelle à l’instar desquelles la Direction Générale de la Protection de la Veuve et de l’Orphelin et le Fonds National d’Aide Sociale (FNAS) pour ne citer que ceux-là.

J’ose espérer qu’honorer les veuves et les veufs par ce geste humanitaire contribuera à faire tomber les barrières et à établir une réelle solidarité tant recherchée par les plus hautes autorités de l’Etat.

Chère mère, cher père, chère sœur, vous n’êtes pas seuls. Le gouvernement ne ménagera aucun effort afin que les inégalités sociales soient atténuées à défaut d’être éradiquées malgré toute notre volonté.

Je vous remercie.